Personne ne souhaite vivre ces situations toxiques où le contexte nuit tellement au travail que vous ne savez plus vraiment si ça en vaut la peine. Le management dit “toxique” est aujourd’hui une préoccupation lors du recrutement par exemple. Les talents essaient de déceler le vrai du faux lors de l’entretien et le recruteur fait tout son possible pour montrer sa bonne volonté. À l’heure de la valorisation du bien-être au travail, cette toxicité est-elle toujours présente dans les entreprises ?
Un management qui maintient ses positions
Quand on parle de management toxique, on s’imagine souvent le grand patron qui crie sur tous les toits que ses salariés sont incompétents et qu’ils ne méritent que ça. Ça peut l’être, mais ce n’est pas toujours le cas. En effet, cette pratique peut aussi être faite de manière très calme ou très surnoise mais dans tous les cas c’est une pratique qui sévit malheureusement trop dans les groupes de travail.
Que ce soit le manager “tyran”, “parano”, “soupe au lait”, “bulldozer”, que ce soit le manager ou le management en lui-même, cela reste un fléau trop important sur le quotidien des collaborateurs pour ne pas s’en soucier.
En start-up ou en grands groupes, les plaintes (et les actes) sont bien là et existent partout où il y a un stress exploitable. Certains ont la chance de profiter de télétravail qui peut nous éloigner d’un patron trop intrusif ou trop souvent à la limite du harcèlement. Cette distance imposée est-elle suffisante ?
En effet, cette tendance de travail à distance a permis de réduire considérablement ces épisodes de stress en direct, mais pas pour tous. Certaines méthodes sévissent encore et les managers toxiques ont réussi à trouver des subterfuges afin de toujours garder une surveillance sur leurs employés. À ce niveau-là, on peut parler de surveillance.
Une intrusion plus perturbante encore dans la vie des collaborateurs, exiger une tenue presque militaire de 8h à 19h, le remplissage frénétique d’un tableau Excel pour demander des comptes sur chaque minute de travail, un pointage déguisé via des outils comme Teams ou Slack…
Si le manager peut être toxique, il le sera par n’importe quel moyen. Mais c’est notre choix également de le rendre totalement négatif (ce qui est totalement logique) ou en tirer des bénéfices malgré tout.
Comment certains s’en sont sortis ?
Certains témoignent de leurs expériences en expliquant par la même occasion comment ils ont réussi à en tirer profit personnellement. Après plusieurs semaines et mois de galère, le management toxique a chez certains d’entre eux de nouvelles compétences. Après des efforts considérables, ils ont pu s’offrir une nouvelle vision du travail (bien opposé à ce management-là), une vision plus engageante et qui redéfinit le travail en lui-même.
Ces pratiques inacceptables ont révélé des envies de management chez certains qui ont développé rapidement des compétences de hiérarchisation, d’adaptation ou encore d’organisation. C’est un travail interne très particulier mais qui peut amener, bien involontairement de la part des managers, des évolutions dans l’entreprise ou de s’affirmer personnellement dans son travail.
“Face à une telle calamité managériale, j’ai compris que je voulais manager à mon tour” – Melchior, manager.
Les collaborateurs qui l’ont subi et qui en sont sortis peuvent ainsi surmonter beaucoup d’épreuves et se tourner dans leurs futures entreprises vers des managements plus collaboratifs et plus engageants pour ses collaborateurs. L’engagement des collaborateurs est une des préoccupations premières des décideurs RH aujourd’hui (86%, selon une étude de 2020 de PeopleDoc).
Le management en entreprise est une problématique à laquelle beaucoup s’attellent et beaucoup se tournent aujourd’hui vers un management empathique, tourné vers le collaborateur le faisant presque passer avant le client.
Résumé :
Le management toxique peut être un vrai poison mais peut aussi être tourné à son avantage. En effet, celui-ci se voit révéler chez certains la vision d’un travail totalement opposé, plus sain et avec des objectifs plus avantageux. Certaines personnes ont même attaqué le problème à la source en se reconvertissant eux-mêmes managers ou responsables RH afin d’intégrer des nouvelles manières de manager (moins intrusives, plus compréhensives et davantage à l’écoute des salariés).